J’ai la banane!

Voilà le premier exercice du Studio Objet Augmenté, le Keyboard Hacking.

À partir d’un clavier destiné à être jeté à la poubelle, nous avons élaboré un système de dessin didactique, en réutilisant le jeu connu de tous du dessin guidé par des points numérotés, à relier les uns aux autres pour voir apparaître la forme. L’idée était de dessiner naturellement, au crayon et sur une feuille de papier, et que le tracé génère, au fur et à mesure de l’avancement du dessin, le mot en à l’écran.

La première étape du projet a été de démonter le clavier et de s’assurer de son bon fonctionnement : nous avons taper, au hasard, des touches en reliant telle bande de métal avec telle ou telle autre grâce à un fil électrique. Ensuite, nous avons tester le graphite du crayon à papier, que nous avons simplement rajouté au circuit.
unnamed-0

 

Le courant circulait très bien dans le crayon. Cependant, quand le graphite était étalé directement sur la feuille, le courant passait trop peu pour fermer efficacement le circuit. C’est pourquoi, par la suite, nous avons utilisé des bandes de papier aluminium pour créer des circuit fiables.

unnamed-1

 

Ensuite, nous avons repéré quelles associations de telle bande avec telle autre nous étaient utile pour écrire le mot « banane ». Pour faciliter le circuit et être certains que les associations de bandes produiraient les bons caractères, il fallait que le crayon soit relié à une seule et unique bande de métal.

Par chance, plusieurs des caractères du mot étaient reliés à la bande n°4 de la première ligne d’un coté, et de l’autre aux bandes n°1, 2, 3 ou 4 de l’autre ligne. Malheureusement, toutes les lettres du mot « banane » ne suivaient pas cette même configuration, c’est pourquoi nous avons eu recours au logiciel Ukulele afin d’intervertir certaines touches indispensables avec d’autres inutiles mais reliées à la bande n°4 de la première ligne.

 

clavier006

Une fois tous les caractères du mots « banane » trouvés ou intervertis avec d’autres touches, nous avons soudé le fil électrique du crayon à la bande n°4 de la première ligne, et quatre autres fils aux bandes n°1, 3, 5 et 8 de la deuxième ligne, qui correspondent aux lettres B, A, N et E. Pour solidifier l’ensemble, nous avons recouvert les soudures avec le pistolet à colle.
unnamed-4

 

Puis nous avons percé la feuille à certains numéros, derrière lesquels ont été scotchés les bandes d’aluminium. Ces bandes ci rejoignaient les bords de la feuille, auxquels seraient reliés les fils électriques, afin d’assurer une surface plane à l’utilisateur.

 

unnamed-6

unnamed-8

 

Finalement, quand le tracé du dessinateur franchit les numéros troués de la feuille, le graphite entre en contacte avec l’aluminium et ferme le circuit, qui tape une lettre à l’écran. Le mot s’affiche au fur et à mesure de l’avancement du tracé. Ce système pourrait, par la suite, donner naissance à une série de « dessins qui apprennent à lire », interactifs et réutilisables.

 

unnamed-9

unnamed-10

En vidéo !