Dans le but de créer un instrument qui concrétiserait notre volonté de réduire au maximum l’interface entre le son et le geste, notre équipe d’ingénieurs s’est penchée, à l’aide de la nouvelle technologie du drawdio (contraction de « drawing » et « audio »), sur la création d’un gant sonore qui produirait une diversité de notes lorsque notre musicien ganté touche des surfaces conductrices avec sa paume et la pointe de ses doigts.
Nous avons donc, dans un premier temps, construit le circuit électrique. Pour cela, nous avons assemblé les uns à la suite des autres les divers éléments constitutifs du circuit, tels que condensateur, résistance, transistor, speaker… Voici en image le circuit achevé.
Ensuite l’ingénieur Hugo gribouilla un petit plan de montage pendant que Rob le Mecano soudait les divers composant du circuit sur une plaquette et que Maurine s’occupait du futur gant connecté.
Nos premières expérimentations ce sont tournées vers un circuit à base de graphite, qui n’était pas concluant, et un autre à base « scotch cuivre », dont la résistance ne devait pas être suffisante pour assurer une diversité de sons…
C’est pourquoi nous nous sommes tournés vers la fibre de carbone, dont voici le rouleau ci-dessous.
En effet nos joyeux lurons réalisèrent un circuit en fibre de carbone semi résistive censée apporter des nuances au son, les notes produites dépendant de la longueur de la fibre connectée, variant on fonction du doigt qui créé l’arc électrique (plus courte lors d’une association pouce/paume que lors d’une association auriculaire/paume).
Le gant et le circuit sont aux dimensions de la main de l’ingénieur Hugo. Une première partie du circuit va du bas du pouce jusqu’en haut de l’auriculaire. L’autre partie est concentrée dans la paume. Chaque extrémité de ces deux circuits est reliée à une des deux sorties du complexe que constitue le drawdio. La fibre de carbone est entourée de scotch papier, pour empêcher le contact avec la peau, qui fermerait automatiquement le circuit, et créerait un son non voulu… Ensuite, la charmante technicienne Sabrina s’est chargée de coudre à la machine le circuit entouré de scotch, ainsi que la surface conductrice, située au niveau de la paume.
Ensuite, Maurine a recousu le gant-cer (car la fibre de carbone est mauvaise à respirer…), avec un fil bleu, à la main.
